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Terrain d’aventure versus Voies spitées di Hervé Galley

Les zélateurs inconditionnels du soi-disant “terrain d’aventure” m’agacent. Je reconnais leur droit à s’exprimer, par le verbe et aussi sur le rocher, mais leurs propos fallacieux, disproportionnés à leur cause, me donnent envie de m’exprimer moi aussi. D’abord, qu’est-ce que le terrain d’aventure ? Si j’en crois leur discours, terrain d’aventure signifie avant tout terrain non spité (une voie de 200 mètres avec 100 pitons en place, c’est donc du terrain d’aventure).
Objectivement (c’est un lieu commun mais il faut le répéter) les itinéraires d’escalade en France permettant l’utilisation des seuls pitons et coinceurs sont fissurés, donc souvent herbeux ou délités, sauf dans certains massifs : Calanques, Mont Blanc… Ce dernier est un cas très particulier car ses fissures sont exceptionnellement faciles à protéger avec coinceurs et friends. D’ailleurs, comme j’ai gravi sans friends le pilier Cordier aux Charmoz ou la face nord du Peigne, j’interdis leur utilisation aux chantres du terrain d’aventure, car l’artif sur friends, ça réduit considérablement l’aventure chamoniarde.
A l’inverse, les ouvreurs ou équipeurs utilisant spits ou goujons recherchent les zones de beau rocher. Cela fait une différence énorme quant à la qualité de l’escalade, et c’est aussi une des limites du rééquipement “à l’identique”. Les voies modernes sur spits sont généralement en plus beau rocher. C’est un fait.
Si maintenant on s’intéresse à la subjectivité du grimpeur et à ses motivations, on peut distinguer deux grandes catégories qui ne s’excluent pas mutuellement : grimper pour le plaisir du geste, grimper pour prouver sa virilité. Je ne détaille pas davantage, ces deux catégories de motivations ayant chacune leur valeur propre et concourant, bien que de manière différente, à procurer au grimpeur la gratification narcissique qu’il recherche. L’existence de ces deux courants est illustrée notamment par les conflits éthiques qui ont fait rage en Angleterre quand les spits y sont apparus. Je crois que les contempteurs des spits se rangent plutôt dans la deuxième catégorie. Aux plus extrémistes d’entre eux, j’abandonne bien volontiers le charme du “terrain non aseptisé” (traduisez : rocher branlant), l’exultation des relais douteux, les joies du coinceur foireux, la beauté des pitons rouillés dans les fissures suintantes, en bref : les délices de la galère. S’ils la cherchent, nul doute qu’ils la trouveront, moi j’ai plutôt envie de l’éviter.
Qu’on me permette un témoignage personnel. Dans les années 70-80, j’ai parcouru plus d’une centaine d’itinéraires de “terrain d’aventure” (au sens de non spités), classiques ou non, équipés ou non, dans différents massifs. Maintenant je grimpe plutôt dans les voies spitées. Je reconnais que ces deux pratiques présentent beaucoup de différences, même si dans les voies spitées on éprouve aussi la peur de la chute (qui reste risquée : un talon ou un genou abîmés le sont à vie) et l’incertitude quant à la réussite, ingrédients à part entière de “l’aventure”. Pourtant, virilité mise à part, mon expérience montre que les voies modernes spitées sont généralement supérieures, en termes de beauté du rocher et de l’escalade, aux vieilles voies sur pitons, même classiques, même rééquipées. Par exemple, A Nous la Belle Vie ou la Valse des Boucs (Cerces) offrent objectivement une escalade nettement plus belle que des voies du Vercors pourtant pas trop vilaines comme la Tour des Gémeaux (Mont Aiguille), la Fissure en Arc de Cercle ou le Pilier Sud de la Double Brèche (Gerbier). A tel point que je n’envisage plus guère de fréquenter ce type de vieilles voies, même rééquipées de goujons. Terrain fissuré, souvent herbeux, rocher manquant de compacité… Sans parler de l’agrément de grimper léger, sans s’encombrer d’un lot de pitons, marteaux, coinceurs, friends, et d’un caddy de golf pour les transporter. De sorte que je ne gêne en rien les ayatollahs du “terrain d’aventure” : sur les 300 voies ou plus décrites dans le guide Coupé Chartreuse et Vercors, j’en laisse bien volontiers 280 à leur entière disposition, car je ne risque pas d’y aller. Sans parler des centaines, voire milliers, de voies non équipées de l’Oisans ou du massif du Mont Blanc.
D’autant que les rééquipeurs des vieilles classiques apprécient eux aussi le terrain d’aventure et respectent, peut-être avec trop d’indulgence, ceux qui s’en font les chantres exclusifs en dénigrant les spits. A preuve les hésitations, questionnements éthiques et recherche de concertation, voire de consensus, dont témoignent les responsables du rééquipement au sein de la FFME Isère, ou des particuliers très actifs comme Jean-Michel Cambon. Ils s’avèrent finalement peu disposés à équiper systématiquement les vieilles voies, en partie pour les raisons de qualité du rocher citées plus haut, en partie par respect pour les ouvreurs, qui ne sont pourtant pas propriétaires des lignes qu’ils ont parcourues.
Au lieu de chercher querelle sur un faux problème de partage de l’espace, qui cache une envie de reconnaissance (“une lutte pour le monopole de la définition de l’éthique légitime”, dirait Bourdieu), les ayatollahs du terrain sans spits, et les autres grimpeurs aussi, feraient mieux de se soucier des menaces à moyen terme sur la liberté de grimper, et aussi de skier. Obsession sécuritaire aidant, le permis de grimper – né en Union Soviétique : quelle ironie de l’histoire ! – est peut-être pour bientôt si les grimpeurs ne s’y opposent pas suffisamment, d’autant que certains dirigeants pourraient être tentés par un cadre législatif contraignant qui augmenterait le pouvoir et les moyens financiers des fédérations sportives en les rendant incontournables (cf. la législation sur la plongée sous-marine, cf. le questionnaire d’enquête envoyé récemment à 10000 de ses membres par le CAF). Et ça, c’est un vrai problème. L’arbre (les spits) ne doit pas cacher la forêt.

par Hervé Galley, mercredi 31 janvier 2007

Rééquipement des voies d’escalade – Pourquoi des spits dans les voies classiques di Hervé Galley

Après les déséquipements « sauvages » de 2006 en Chartreuse, il est peut-être utile de rappeler quelques notions, d’ordre éthique mais aussi historique ou pratique, qui plaident pour l’équipement en goujons inox de bon nombre de voies classiques – c’est-à-dire de voies fréquemment parcourues.
a) Arguments d’ordre éthique. Deux notions-clé : cohérence de la pratique, autonomie des pratiquants. Elles apparaissent en filigrane dès la première grande polémique sur l’équipement qui a lieu vers 1910 dans les Dolomites et met en scène deux amis, Tita Piaz et Paul Preuss. Tous deux sont de forts grimpeurs, jeunes et audacieux, mais ils s’opposent sur l’utilisation du matériel d’assurage. Selon Preuss – qui met sa doctrine en pratique : première de la paroi Preuss au Campanile Basso en solo à la montée et à la descente – le grimpeur doit constamment être maître de ses gestes et capable de redescendre en escalade si besoin ; les pitons et toute autre forme de matériel d’assurage doivent être bannis, et la corde ne sert qu’à assurer le second ; même la descente en rappels est proscrite. Tita Piaz considère que la doctrine de Preuss équivaut à un suicide, et plaide pour un assurage raisonné. Les faits vont bientôt donner raison à Piaz : en 1913, lors d’une ascension en solitaire, Paul Preuss tombe et se tue.
Dans la démarche de Preuss, on peut discerner l’affirmation de la maîtrise corporelle absolue (peut-être poussée jusqu’à l’arrogance) face à un environnement dangereux. On peut discerner aussi, de manière plus implicite, la recherche d’une autonomie totale par rapport à toute médiation humaine (assureur) et à tout outil (corde, piton), c’est-à-dire d’une autonomie totale par rapport à la société. Preuss a poussé la cohérence très loin, même s’il n’a jamais atteint l’autonomie totale, qui reste inatteignable (il aurait dû pour cela grimper tout nu, etc.). Mais la plupart des grimpeurs ont choisi de ne pas suivre l’exemple de Preuss.
Ils se sont donc assurés, et notamment avec des pitons. Cela a permis d’augmenter la difficulté et d’aborder des parois jugées auparavant impossibles, comme les faces nord de la Cima Grande ou des Grandes Jorasses. L’usage des pitons dans ces voies, qui révulsait Preuss, ne choque personne aujourd’hui ; pourtant la chronique de l’Alpine Club britannique a mentionné très sérieusement, vers 1932, que compte tenu de l’utilisation des pitons, la première ascension de la face nord de la Cima Grande était un « non-événement » qu’il fallait considérer comme n’ayant jamais eu lieu !
Au fil des ans, les passages d’escalade artificielle deviennent souvent plus fréquents. Jusque vers 1975, la démarche majoritaire est de tracer une ligne qui aboutit au sommet, et qu’on parcourt comme on peut – en artif si besoin. Alors même que les « voies technologiques » (entièrement en artif sur spits) passent de mode, la polémique sur les spits lancée par Reinhold Messner vers 1965 condamne le fait qu’ils permettent de passer (en artif) où on veut, et donc « tuent l’impossible ». Mais la démarche de Messner, qui utilise les pitons, et aussi l’artif à l’occasion, n’est pas totalement cohérente – en tout cas, moins cohérente que celle de Preuss.
C’est l’affirmation de l’escalade libre, à partir de 1975-80, qui va enfin apporter la cohérence qui manquait, et une certaine forme d’autonomie – relative. Car entre un bon piton et un spit, il n’y a guère de différence, n’en déplaise à ceux qui croient grimper en « terrain d’aventure » parce qu’ils placent deux coinceurs dans une longueur déjà équipée de pitons.
Ce sont les spits qui ont ouvert le champ de l’escalade libre extrême, parce qu’ils ont permis de banaliser la chute. Certains fort grimpeurs actuels ont oublié que c’est grâce aux spits qu’ils ont atteint le niveau qui leur permet de grimper en quasi-solo dans des voies traditionnelles difficiles – une autre façon, non évoquée par Messner, de « tuer l’impossible ».
En dehors des voies (Mont Blanc, Yosemite) où l’assurage majoritairement sur coinceurs est possible, l’équipement en spits, associé à l’escalade libre comme éthique, résout le conflit entre Piaz et Preuss : la sécurité revendiquée par le premier est assurée, même si les chutes ne sont pas toujours anodines ; l’autonomie (forcément relative, on l’a vu) et la maîtrise chères à Preuss sont attestées lors de l’enchaînement d’une voie, certes encordé et bien assuré, mais « à vue » et en escalade libre. Autrement dit, on « joue à se sentir autonome » (de toute façon, on ne peut jamais l’être complètement) et on y parvient si on enchaîne la voie en libre et à vue (c’est alors « comme si » on l’avait gravie en solo intégral). Le tout avec une sécurité raisonnable. L’escalade doit être un jeu cohérent, pas une religion incohérente.
Quant à l’autonomie des pratiquants « sur le terrain » … En dehors des ouvreurs (peu nombreux), suivre une ligne de pitons, comme dans les voies traditionnelles classiques, ou une ligne de spits, c’est pareil, d’autant que certaines lignes de spits sont fort discontinues … Les apprentis-ouvreurs apprendront à pitonner dans les voies d’artif, et se débrouilleront à terme aussi bien (ou mieux) que leurs illustres aînés : l’autonomie ne leur posera pas de problème insurmontable s’ils sont motivés (et s’ils ne sont pas motivés pour cela, pourquoi devrait-on les contraindre ?).
b) Arguments d’ordre pratique. A l’ouverture, une voie TD ou ED en Chartreuse ou Vercors nécessitait d’emporter au moins 30 à 50 pitons, en prévision des nombreux passages de V/A1 à venir. Elle nécessitait aussi souvent un bivouac ou deux. Quand une telle voie devenait classique, elle se trouvait après quelques années presque entièrement équipée de pitons, car chaque cordée en abandonnait quelques-uns. Les cordées assuraient ensuite une maintenance partielle de l’équipement, en refrappant les pitons, en changeant les pitons vétustes, etc. Cette pratique (nécessitant d’emporter un marteau et quelques pitons) est maintenant minoritaire. Les pitons en place vieillissent et rouillent jusqu’à devenir dangereux. Les coinceurs ne suffisent pas en général. De plus les pitonnages et dépitonnages successifs abîment le rocher et réduisent (parfois à néant) le nombre d’emplacements pitonnables. Le rééquipement par des goujons inox, plus propres et plus fiables dans le temps que les pitons, est donc souhaitable – à moyen terme – dans de nombreuses classiques anciennes. Enlever ces goujons, c’est une régression, pas un progrès.
En conclusion, je ne prétends pas que l’escalade équipée à 100 % de spits doive devenir la seule pratique possible, même si elle est devenue – de fait – largement majoritaire. La biodiversité et la tolérance sont des règles de vie salutaires et nécessaires, que ce soit pour les haies, les gens ou les voies d’escalade. Pourquoi ne pas laisser certaines voies classiques sans spits, lorsque les possibilités d’entretien des pitons le permettent ? Pourquoi ne pas laisser la nécessité de s’assurer sur coinceurs en complément des spits en place, quand le terrain le permet (pas si fréquent) ? Mais il faut arrêter de dénigrer les spits et de déséquiper, sans aucune concertation préalable avec les autres grimpeurs concernés, les classiques rééquipées.

par Hervé Galley, mardi 3 juillet 2007

Ragazzi, per favore, scappate di casa di Marco Lodoli

Un fantasma si aggira per l’Italia: il dramma di non riuscire a diventare adulti.
Ragazzi, per favore, scappate di casa

Viviamo in un’epoca strana
in cui manca il necessario
ma abbonda il superfluo.
Con il risultato che la vita si ferma.


Per l’ennesima volta i dati confermano ciò che ognuno di noi già sa perfettamente: i giovani italiani invecchiano a casa dei genitori. Nel Nord Europa tutto è predisposto affinché il ragazzo si renda indipendente prima possibile, da noi accade l’esatto contrario: tutto concorre a trattenere il fanciullone attaccato alle gonne di mamma e al portafoglio di papà. Prima le case in affitto non si trovavano, ora si trovano ma costano un occhio della testa. Prima il lavoro non c’era, ora volendo c’è, ma non è mai sicuro, si rinnova di sei mesi in sei mesi e può svanire in un attimo. Quindi il ragazzo non se la sente proprio di lasciare mamma e papà. Certo, potrebbe condividere le spese per una casetta con tre amici, magari in un quartiere lontano dal centro, ma perché mai dovrebbe peggiorare il suo livello di esistenza? I romeni, gli albanesi, i senegalesi affrontano con determinazione questi sacrifici, e forse si rallegrano se trovano un posto in una topaia, ma questa non è una soluzione che attrae il ragazzo italiano. Dunque, per la prima volta nella Storia, si presenta un paradosso difficile da comprendere, che suona più o meno così: manca il necessario e abbonda il superfluo.
Il giovane italiano non ha una casa sua e forse neanche la desidera, non ha un lavoro stabile su cui fare affidamento, non ha alcuna intenzione di mettere su famiglia, non pensa affatto a risparmiare per raggiungere l’indipendenza. Per la formica non c’è alcuno spazio, anzi meglio schiacciarla subito e togliersela di torno. Qui c’è spazio solo per la cicala, per il superfluo, per l’inutile. E già, perché il ragazzo italiano qualche euro lo tira su, un lavoro part-time in un call center lo rimedia, un contrattino volante lo acciuffa, e 6oo o 7oo euro al mese gli entrano in tasca.
Con quei soldi ovviamente non si puo pensare di varare una vita nuova, basterebbero appena per l’affitto di 5o metri quadri, e poi la lavatrice chi la compra, la colazione chi la paga, la rata del riscaldamento chi la copre? Niente, non c’è alcuna possibilità di uscire da casa di mamma.
Anche perché non sembra ci sia tutta questa gran voglia di rinunciare alla sicurezza e alle mutande pulite nel cassetto in nome della libertà e all’orgoglio di farcela da soli. Fatto sta che il giovane italiano non ha in tasca abbastanza soldi per diventare adulto, ma ne ha a sufficienza per togliersi un po’ di sfizi.
Può comprare il telefonino nuovo, l’ultimo iPod, la felpetta di marca, le Nike giuste, può pagarsi la palestra e magari anche l’estetista per darsi una bella sistemata, può portare la fidanzata eterna a mangiare nel ristorantino giapponese, oppure farsi la birretta belga nel pub dove c’è buona musica, e poi quella danese, e poi quella olandese, apprezzarle in pieno, può comprarsi un paio di cd di gruppi niente male, forse anche pagarsi le rate della motocicletta, per fare un figurone al bar, e così via.

Niente futuro. i soldi per soffrire non ci sono, ma quelli per godere bastano e avanzano. E nel frattempo gli anni passano e il carattere che servirebbe per affrontare le difficoltà della vita a poco a poco si ammoscia: tutte le sere c’è da spassarsela con quei soldi onestamente guadagnati, perché mai caricarsi sulle spalle il macigno di una vita squallida e faticosa? Le monetine per il Luna Park tintinnano in saccoccia, perché mai bisognerebbe metterle nel salvadanaio, per ottenere quale futuro? Un bicamere allo sprofondo? Una moglie che si lamenta dalla mattina alla sera? L’ansia di non riuscire a pagare l’asilo al bambino? Il divano e la televisione, che propone boiate, ma non costa niente? Ma per carità di Dio!
Con quegli 8oo euro al mese la vita è una goduria, gli amici sono sempre intorno, l’amore non appassisce in un tinello, la notte è fresca e lunga. Ogni tanto arriva dal futuro un refolo d’angoscia, la sensazione che la vita si stia consumando inutilmente, ma è solo un attimo, un sospiro malinconico, e subito la giostra riparte. Si vive giorno dopo giorno, si lavora e si spende tutto quanto nel superfluo. Il necessario, la vita reale, è fuori dalla portata, e poi – questa è la verità – la vita reale non attira più nessuno!

di Marco Lodoli
diario 23.03.07

Portatori di Erri de Luca

Il nostro mondo poggia sulle spalle dell’altro. Su bambini al lavoro, su piantagioni e materie prime pagate a costo spicciolo: spalle di sconosciuti reggono il nostro peso, obeso in sproporzione di ricchezze. L’ho visto.
Sulle salite lunghe molti giorni verso i campi base sulle alte quote, uomini e anche donne e anche ragazzi portano nelle gerle intrecciate il nostro peso. Tavoli, sedie, stoviglie, tende, cucine, combustibili, corde, arnesi da scalata, cibo per molte settimane, insomma un villaggio per abitare dove non c’è niente.
Reggono il nostro peso al prezzo di trecento nepali-rupie al giorno, meno di quattro euro. Le gerle caricano quaranta chili, ma c’è chi porta di più. Le tappe sono lunghe, affaticano il viaggiatore che porta un suo zainetto col minimo occorrente.
Facchini di ogni nostra comodità, camminano su sandali infradito oppure scalzi lungo pendii che scarseggiano di ossigeno, mentre si abbassa la temperatura. Di notte si accampano all’aperto intorno a un fuoco, si cucinano il riso con verdure raccolte nei paraggi, finché c’è qualcosa che spunta dal terreno. In Nepal c’è vegetazione fino a tremilacinquecento.
Noialtri dormiamo in tenda dopo un pasto caldo cucinato da loro.
Reggono il nostro peso e non perdono un grammo, non manca un fazzoletto nel bagaglio consegnato a fine tappa. Non sono più adatti di noi alla quota, di notte li sento tossire. Sono spesso contadini di vallate basse di risaie. Noi arranchiamo in silenzio, loro non rinunciano a parlarsi, a raccontare, mentre vanno.
Noi vestiti a strati di tecnologia leggera, traspirante, calda, antivento, eccetera, loro con panni logori, qualche maglia di lana straconsunta: reggono il nostro peso e sorridono cento volte di più del nostro più estroverso buontempone.
Ci cuociono la pasta con l’acqua della neve, hanno portato qua, su a cinquemila metri, perfino le uova. Senza di loro non saremmo agili, né atletici, né ricchi. Scompaiono a fine trasporto, vanno a sparpagliarsi nelle valli, ancora in tempo per il lavoro del riso e dell’orzo.

di Erri De Luca
tratto da “Sulla traccia di Nives”

Fable de Venise

Fable de Venise, una via sportiva per avventurieri e marinai…salire sulle lune di Punta Venezia, ci avete mai pensato? Ci vediamo in parete ! YEPA!

Via aperta dal basso con protezioni veloci e in seguito attrezzata con Fixe 10 mm.

Autori: GiuGiu Roberti & Yéti Vallot (Luglio 2010). Prima ripetizione di Gichi Roberti e Nappy Nari (31 Luglio 2010)

Difficoltà: TD 6b max, 6a obbl.

Sviluppo: 150 m.

Tempo di salita: 2.30 ore.

Attrezzatura: Fixe 10 mm, piastrine e soste omologate (estate 2010).

Discesa: dalla sosta 4 è possibile scendere in doppia lungo l’itinerario di salita (doppie in diagonale). In alternativa raggiungere la Via dei Torrioni (a metà del quinto tiro) per uscire. Dalla cresta seguire a sinistra gli ometti e i segnavia gialli della via normale fino al colle del Coulour del Porco e il percorso della ferrata fino al rifugio.

Descrizione: dal Rifugio attraversare nevai residui e pietraie alla base del Coulour del Porco raggiungendo l’attacco della via nel punto più basso della parete, 15 metri a destra della Via dei Torrioni. 15 minuti. Per informazioni chiedere in rifugio.

L1 50 m. Partenza leggermente strapiombante. Salire le placche e lo spigolo a sinistra del grande strapiombo nero (6a+, 5b). Ribaltamento su bombé e terreno facile fino in sosta. 4b, 2a.  

L2 40 m. Muro con passo boulder (6b), placche (5c, 5a), diedro strapiombante atletico con ribaltamento tecnico sotto la sosta (5c, 6a/b).

L3 35 m. Muro a réglettes oblique (5a), tetto (6a), placche compatte fino in sosta (5b).

L4 45m. Muro tecnico (5c), sezione strapiombante (6a+), muro con blocco incastrato (5a, 5c), uscita su placche abbattute con rocce instabili (4a). Dalla cima del pilastro è possibile raggiungere la Via dei Torrioni su terreno facile (3a, un Fixe).

Skywalker

Dal Colle delle Traversette inizia questo bellissimo itinerario per la Punta Venezia: un chilometro e mezzo di cresta magnificamente ricamata, un profilo costantemente sul filo dei tremila con tre vette ben oltre, un panorama mozzafiato sull’alta valle del Guil e sul vallone delle Traversette, i grandi massicci glaciali degli Ecrins, del Cervino, del Monte Rosa, del Bianco e del Gran Paradiso sullo sfondo, il Bernina all’orizzonte e le grandi pareti Nord e Nord-Ovest del Viso sempre in faccia. Emozioni garantite assolutamente da vivere ! Da qui pare sia passato Annibale per conquistare Roma. Sotto il medesimo colle, dentro il primo traforo delle Alpi e ancor prima che Cristoforo Colombo scoprisse l’America, già transitavano carovane di muli lungo la “via del sale”. Dal medesimo colle, Patrick Berhault è partito in pieno inverno per la sua fantastica impresa solitaria che lo ha portato, dopo un bivacco in parete, in cima al MonViso. Di Berhault ci sono le foto, di Annibale… no ! La prima salita nota alla Punta Venezia, al tempo conosciuta come “Guardia del Porco”, risale al 1888 ed è da attribuire al reverendo William Augustus Brevoort Coolidge che, dopo la terza salita al Viso e la prima della parete Nord lungo il canale che oggi porta il suo nome, nel 1890 concluderà la sua lunga e meticolosa esplorazione del Massiccio con la traversata delle Rocce Fourioun dal Colle del Coulour Bianco al Colle delle Traversette. Questo new-yorkese di nascita e inglese di adozione è, senza dubbio, il più grande divoratore di vette della storia: in venticinque anni di attività realizzò, sempre con la stessa guida Almer, MILLESETTECENTO “prime” sull’intero arco alpino. Un vero e proprio Skywalker.

 

Avvicinamento: dal rifugio Giacoletti (2741 m) si scende verso nord seguendo il sentiero lungo il canalone di detriti e nevai, fino ad un bivio (2500 m, cartelli). Abbandonato il sentiero che scende verso Pian del Re, si prende a sinistra il “Sentiero del Postino” e lo si percorre fino ad incrociare il bivio (2550 m, cartelli) per il Colle delle Traversette. Si segue a sinistra la mulattiera e dopo aver raggiunto la conca del Pian Mait, si affronta una salita a zig-zag e si passa nei pressi della Fonte Ordi (2787 m) e della Caserma delle Traversette: poco dopo, lasciata a destra la traccia per il Passo Luisas e il Monte Meidassa, si continua sul sentiero raggiungendo il bivio per l’ingresso del Buco di Viso. Si prosegue a sinistra per raggiungere in breve il Colle delle Traversette (2950 m). Dislivello in discesa, 240 m. Dislivello in salita, 380 m. Tempo di percorrenza, ore 2.

Autori: la prima salita nota alla Punta Venezia è di W.A.B Coolidge con le Guide Svizzere Ulrich e Christian Almer, padre e figlio, il 28 agosto 1888. Per quanto riguarda le Rocce Fourioun, la prima salita nota è dello stesso W.A.B Coolidge con le Guide Svizzere Ulrich e Christian Almer, padre e figlio, il 27 giugno 1890. Come testimonia lo stesso Coolidge, le due punte erano state raggiunte in precedenza da altri; probabilmente verso la metà dell’Ottocento dai cartografi incaricati alla stesura della “Carta degli Stati Sardi”.

Difficoltà: PD+ 3c max, 3c obbl. Sviluppo 1500 metri.

Tempo di salita: 4 ore

Attrezzatura: Fix 10 mm, piastrine e soste omologate. Portare una serie di nuts, fettucce e longe per le doppie. Attrezzata nell’agosto 2008

Progressione: per procedere in sicurezza su questo tipo di terreno è necessaria una buona dimestichezza con la tecnica di progressione chiamata “a corda tesa” o “in conserva” e un buon affiatamento tra i membri della cordata. Normalmente fino al Colle del Coulour Bianco si procede senza corda, salvo il tratto lungo il camino dell’Aiguille Bleue e la parte finale della discesa al Colle del Coulour Bianco.

Discesa: dalla vetta scendere direttamente al vicino Bivacco e seguire gli ometti e i segnavia gialli della via normale fino al Colle del Coulour del Porco, poi il percorso della Ferrata fino al rifugio, un’ora.

Descrizione: Dal Colle delle Traversette (2950 m) seguire la traccia della via normale, segnalata in giallo, che sale sul dosso spartiacque; raggiunto un piccolo bivacco in legno ormai in rovina, continuare sulla cresta che diventa più affilata e superare una tipica “boîte aux lettres” poi, lungo una cengia sul versante italiano, raggiungere la croce sulla punta principale delle Rocce Fourioun (3153 m). Questa massiccia montagna rocciosa di forma trapezoidale presenta una lunga cresta sommitale sulla quale spiccano tre rilievi principali di cui quello con la croce è il culminante. Continuare lungo la cresta sommitale e superare il secondo rilievo; poco prima del terzo, scendere a destra sul versante francese utilizzando un sistema di cenge e canalini per evitare una doppia di 30 metri lungo lo spigolo che delimita a sud l’ultimo rilievo. Raggiungere la cresta alla base del salto verticale e salire la punta successiva per pietraie e facili saltini; dalla vetta scendere sulle cenge del versante italiano percorse abitualmente dai numerosi stambecchi. Riprendere la cresta che diventa quasi pianeggiante e percorrerla per un lungo tratto camminando sui compatti e poco inclinati lastroni esposti a occidente. Per rocce rotte, salire alla base dell’Aiguille Bleue (3126 m) che si raggiunge superando un camino verticale alto una decina di metri (Fix) affacciato sul vallone delle Traversette. Il toponimo Aiguille Bleue prende probabilmente il nome dal colore blu delle rocce che ne formano la vetta; non compare nella cartografia italiana ma solo in quella francese. Dall’Aiguille Bleue seguire un primo tratto di cresta formata da rocce rotte; quando questa diventa più ripida, piegare leggermente adestra sul versante francese (ometti, tacche di vernice gialla e Fix) e raggiungere, scendendo lungo cenge, canalini e piccoli salti il Colle del Coulour Bianco. Dal Colle del Coulour Bianco (2986 m) procedere “a corda tesa” lungo la Cresta Nord-Ovest della Punta Venezia ed evitare sulla destra un primo spuntone verticale (ometti); ripresa la cresta, seguirne il filo frastagliato fino ad una sosta di calata posta sulla cima di un affilato gendarme. Scendere in doppia all’intaglio (20 m) e superare il torrione successivo con una bella lunghezza di corda (30 m, 3c). Continuare a corda tesa, con qualche tratto anche in leggera discesa, lungo la cresta formata da torrioni, gendarmi e spuntoni. Mantenere il filo frastagliato che fa da confine alle pareti degli opposti versanti per raggiungere infine la croce della Punta Venezia (3095 m).

– I numerosi Fix con piastrine posizionati lungo l’itinerario, oltre a renderlo più sicuro ne evidenziano meglio il percorso.

– Due Fix accoppiati indicano un punto di sosta o l’ancoraggio per una calata in doppia.

Vie di Fuga: in caso di maltempo, l’unica scappatoia consigliata è quella dal Colle del Coulour Bianco; raggiunto l’intaglio è possibile scendere il versante detritico verso il Lago Porcieroles sul lato francese e risalire al Colle del Coulour del Porco per poi rientrare in rifugio, 1 ora e 15’.

Colour Bianco e Cresta Nord-Ovest

La Cresta Nord-Ovest dal Coulour Bianco è un magnifico itinerario alpinistico di difficoltà media, dove alla progressione con piccozza e ramponi lungo il canale, si alterna l’arrampicata su roccia in cresta. Terreno ideale per i corsi di Alpinismo o come allenamento in vista di salite più impegnative, questa “Grande Course” richiama il fascino delle classiche dell’Oisans sui picchi del Pelvoux e dei Bans. I magnifici scorci sui ghiacciai del Delfinato e del Monte Rosa e l’immancabile vista sulle pareti occidentali del Viso rendono questo percorso decisamente emozionante. Quando l’innevamento è scarso, è meglio evitare di salire il canale del Coulour Bianco ma è consigliabile raggiungere Punta Venezia dal Colle delle Traversette percorrendo Sky Walker.

Avvicinamento: dal rifugio Giacoletti (2741 m) si scende verso nord seguendo il sentiero lungo il canalone di detriti e nevai, fino ad un bivio (2500 m, cartelli). Abbandonato il sentiero che scende verso Pian del Re, si prende a sinistra il “Sentiero del Postino” e lo si percorre fino ad incrociare l’ampio canale del Coulour Bianco. Dislivello in discesa, 240 m. Tempo di percorrenza, 40 minuti.

Coulour Bianco

Difficoltà: pendenza media 40°, 50° max.

Dislivello: 450 m.

Tempo di salita: 1 ora e 30’

Attrezzatura: Piccozza e ramponi.

Progressione: terreno innevato ripido.

Descrizione: dal sentiero del Postino (2530 m), risalire interamente l’ampio canalone innevato delimitato a destra dall’imponente parete Sud-Est delle Rocce Fourioun e a sinistra dal versante Nord della Punta Venezia. A metà circa del percorso, una biforcazione più impegnativa a sinistra finisce in alto sulla cresta della Venezia; continuare sull’asse principale del canale che ora diventa più ripido, e raggiungere, a pochi metri dalla cresta, una stretta spaccatura attraverso la quale si sbuca sul versante francese e in breve si arriva al Colle del Coulour Bianco (2986 m).

 

Cresta Nord-Ovest dal Colle del Coulour Bianco

Difficoltà: PD+ 3c max, 3c obbl.

Sviluppo: 350 m.

Tempo di salita: 2 ore.

Attrezzatura: Fix 10 mm, piastrine e soste omologate. Portare una serie di nuts, fettucce e longe per la doppia. Attrezzata nell’agosto 2008.

Progressione: per procedere in sicurezza su questo tipo di terreno è necessaria una buona dimestichezza con la tecnica di progressione chiamata “a corda tesa” o “in conserva” e un buon affiatamento tra i membri della cordata.

Discesa: dalla vetta scendere direttamente al vicino Bivacco e seguire gli ometti e i segnavia gialli della via normale fino al colle del Coulour del Porco, poi il percorso della Ferrata fino al rifugio, un’ora.

Descrizione: dal Colle del Coulour Bianco (2986 m) procedere “a corda tesa” ed evitare sulla destra un primo spuntone verticale (ometti); ripresa la cresta, seguirne il filo frastagliato fino ad una sosta di calata posta sulla cima di un affilato gendarme. Scendere in doppia all’intaglio (20 m) e superare il torrione successivo con una bella lunghezza di corda (30 m, 3c). Continuare a corda tesa, con qualche tratto anche in leggera discesa, lungo la cresta formata da torrioni, gendarmi e spuntoni. Mantenere il filo frastagliato che fa da confine alle pareti degli opposti versanti per raggiungere infine la croce della Punta Venezia (3095 m).

– I numerosi Fix con piastrine posizionati lungo l’itinerario, oltre a renderlo più sicuro ne evidenziano meglio il percorso.

– Due Fix accoppiati indicano un punto di sosta o l’ancoraggio per una calata in doppia.

Vie di Fuga: in caso di maltempo, l’unica scappatoia consigliata è quella dal Coulour Bianco; raggiunto l’intaglio è possibile scendere il versante detritico verso il Lago Porcieroles sul lato francese e risalire al Colle del Coulour del Porco per poi rientrare in rifugio, 1 ora e 15’.

Cresta Perotti

La Cresta Perotti, vista dal rifugio, si staglia contro il cielo a sinistra della punta del Granero e si riconosce nella parte alta per la presenza di due slanciati gendarmi conosciuti come “Torri Doppie”. Elegante e diretta offre scorci a 360° di rara bellezza sul vallone delle Traversette, sul MonViso e su tutta la pianura del Po. Classica via stile “Montagna” è il terreno ideale come scuola per giovani montagnards e per chi, amante della storia, è alla ricerca delle origini dell’Alpinismo. “Da Usseglio venimmo a Crissolo per salire la intatta cresta Est della Venezia e trovammo le Guide Perotti, Giovanni Perotti ci guidò. Lo studio delle pareti rese facile l’ascensione, che pure in certi punti fu la via nuova un pò… visolottiana. La segnaliamo per coloro che, di non breve resistenza, amano affrontare torrioni, placche e creste. Primo merito ai Perotti e poi… a noi, che, senza vanti (è vero fratelli Perotti ?) siamo saliti bene”: queste sono le parole del Professor Caligaris annotate sul libretto di Giovanni dopo la prima salita. Dopo l’esordio sulla vetta del Viso nel 1905 che raggiunge, ad appena 5 anni, nella gerla del padre, il sogno di Papà Claudio “Farina” presto si avvera: Giovanni, poco più che ventenne, viene promosso Guida. Lo scrittore Adolfo Balliano scrive di lui: “Oggi 12 agosto 1922 abbiamo compiuta l’ascensione del Viso per la cresta Est – discesa per la Sud – guidati da Giovanni Perotti la cui abilità, sicurezza e cordialità sono superiori ad ogni elogio. Forse, e senza forse, il Perotti riassume il tipo della guida classica che sulla montagna trovava l’essenza della vita ed anche quella della poesia”. Il fratello Quintino, nato nell’agosto del 1906 proprio al rifugio Quintino Sella ai piedi del Viso, diventerà un’eccellente Guida come il padre, lo zio e il fratello. Per la particolare abilità sulla roccia e sul ghiaccio, i francesi lo soprannominarono “il pipistrello”. Sua, infatti, è la prima salita con un cliente francese di quello che oggi è il “Canale Perotti” sulla Nord del Viso. Su richiesta del proprietario del Grand Hotel fu invitato ad Abriès, nel Queyras, per lanciare questa superba parete visto che là non c’erano uomini che osassero tanto. Tra il 1934 e il 1939 Quintino Perotti compì numerosissime ascensioni sulle montagne del Delfinato, solo sulla Meije salì un centinaio di volte. Con più di 700 salite, diverse compiute per salvare alpinisti in difficoltà, si assicurò il primato assoluto di ascensioni al Viso. 

Autori: Alessandro e Natalia Caligaris, Alberto Milano, Giorgina Vivante con le Guide Giovanni e Quintino Perotti, il 6 agosto 1935

Difficoltà: PD+ 3c max, 3c obbl. Sviluppo 400 m.

Tempo di salita: 3-4 ore

Attrezzatura: Fix 10 mm, piastrine e soste omologate; 2 per ogni sosta e in media da 3 a 5 su ogni tiro. Portare qualche nuts e fettucce. Attrezzata nell’agosto 2009.

Discesa: dal Bivacco seguire gli ometti e i segnavia gialli della via normale fino al Colle del Coulour del Porco, poi il percorso della Ferrata fino al rifugio, un’ora.

Descrizione: dal Giacoletti seguire il primo tratto di sentiero che conduce alla Ferrata poi attraversare interamente l’ampio nevaio o morena alla base della parete della Venezia per risalire il pendio erboso che termina dove ha inizio la cresta, 20 minuti. Targhetta alla base della via.

L1 40m. Superare i primi facili e divertenti risalti della cresta. 3a, 2a

L2 40m. Continuare direttamente sulla cresta e poi a destra sullo spigolo, qualche metro ancora a destra per sostare nella nicchia alla base del diedro. 3a, 2b

L3 40m. Salire il diedro marcato e seguire il filo di cresta sulla destra. 3a

L4 45m. Superare una bella placca compatta e continuare in cresta con divertente arrampicata. 3b, 2c

L5 40m. Spostarsi leggermente a destra per riprendere la cresta, spigolo e placca, e ancora a destra per aggirare un evidente strapiombo. 3b, 2c

L6 45m. Superare direttamente il marcato diedro caratterizzato da un grosso blocco incastrato e raggiunta la cresta seguirla fino alla sosta. 3c, 2c

L7 45m. Salire verso destra per raggiungere la bella cresta formata da gradoni di rocce rosse e in seguito la sosta dietro un grosso spuntone. 3a, 2c, 3b

L8 30m. Passare a sinistra del gendarme e seguire la cresta fino alla base del torrione rossastro e verticale. 3a, 2a

L9 25m. Superare direttamente la prima delle “Torri Doppie” con bella arrampicata e il successivo breve muro verticale, poi ancora una bella placca per raggiungere la sommità del gendarme dove si sosta. 3c, 2b

L10 20m. Scendere srampicando per una decina di metri all’intaglio e, superato un muro verticale e il successivo breve spigolo, raggiungere la vetta del secondo gendarme. 2a, 3c, 2b

L11 30m. Attraversare in leggera discesa per raggiungere l’ultimo punto di sosta sull’evidente colletto alla base della vetta e a pochi minuti dal Bivacco. 2a

In circa 10 minuti per pietraie o residui di nevai si raggiunge il Bivacco e con un breve tratto di arrampicata la croce della Venezia.

Via dei Torrioni

Linea elegante e diretta che supera le placche ripide e compatte della parete Est. Prosegue poi in cresta superando le Torri rossastre che danno il nome alla via. Splendido itinerario “Plaisir” per gli amanti del 4° grado.

La via termina sulla cresta a pochi metri dal Bivacco della Venezia e dalla croce che si raggiunge con un breve passo di arrampicata.

Autori: Ugo Griva con Eraldo Quero il 14 settembre 1974

Difficoltà: D+ 6a max, 5b obbl.

Sviluppo: 350 m.

Tempo di salita: 4-5 ore

Attrezzatura: Fix 10 mm, piastrine e soste omologate (estate 2009).

Discesa: dalla sosta 5 è possibile scendere in doppia lungo l’itinerario di salita.

Dal Bivacco seguire gli ometti e i segnavia gialli della via normale fino al colle del coulour del Porco e il percorso della Ferrata fino al rifugio.

Descrizione: dal Rifugio attraversare nevai residui e pietraie alla base del Coulour del Porco raggiungendo l’attacco della via nel punto più basso della parete, 15 minuti.

Targhetta alla base della via.

L1 30 m. Salire le placche levigate dall’erosione glaciale e il diedro caratterizzato da grossi dadi rocciosi fino alla cengia erbosa. 4b, 4c

L2 40 m. Pochi metri a destra poi salire le placche via via più compatte, superare il breve ma intenso bombé per continuare sulla placca a réglettes. 4c, 6a oppure 5c e A0

L3 40m. Continuare sulla placconata ripida ma con prese nette. 4c, 5a

L4 40m. Superare l’ultima parte della placca fino ad una comoda cengia erbosa alla base di un caratteristico strapiombo. 4c

L5 35m. Superare lo strapiombo per una fessura-camino e raggiungere la base di un torrione. 4b, 4c

Da questa sosta è possibile scendere in doppia lungo la via.

L6 35m. Salire a destra del torrione raggiungendo la cresta. 4b

L7 35m. Corta placca ripida poi seguire la cresta. 5a, 3c

L8 40m. Continuare in cresta superando alcuni brevi risalti. 3c

L9 55m. Attraversare il couloir alla base di un bel torrione e proseguire sulla lunga placconata. 4c, 3c

L10 35m. Continuare sulla placca ora più verticale poi riprendere la cresta e seguirla sul lato destro. 4c

L11 35m. Continuare lungo la cresta e raggiungere l’ultimo punto di sosta nel marcato e panoramico intaglio alla base di un salto verticale. 3c

Attraversare pochi metri sulla cengia per raggiungere il crestone pianeggiante e la traccia della via Normale. In circa 10 minuti per pietraie o residui di nevai si raggiunge il Bivacco e con un breve passo di arrampicata la croce della Venezia.

Dimensione Quarto

La via sfrutta al meglio la parete a sinistra della cresta Est. Con una lunga e graduale diagonale ne unisce i tratti più interessanti raggiungendo l’evidente sperone che porta direttamente alla croce di vetta.

Autori: Fiorenzo Michelin e Stefano Masoero il 24 giugno 2003

Difficoltà: D 5a max, 4c obbl. Sviluppo 400 m.

Tempo di salita: 4-5 ore

Attrezzatura: Fix 10 mm.

Discesa: dalla vetta scendere al bivacco e per la via normale al Colle del Coulour del Porco, ometti e tracce di sentiero. Continuare sul percorso della via Ferrata fino al rifugio.

Descrizione: dal Giacoletti seguire il primo tratto di sentiero che conduce alla Ferrata poi attraversare interamente l’ampio nevaio o morena alla base della parete della Venezia per risalire il pendio erboso verso la parte alta della parete, l’attacco della via si trova 50 metri prima della cresta Est, 20 minuti. Targhetta alla base della via.

L1 35m. Superare un breve salto verticale e continuare sul pendio erboso interrotto da brevi salti. 3c, 3a

L2 35m. Continuare sul medesimo tipo di terreno verso la bastionata più compatta. 3c, 3a

L3 30m. Placche e piccoli torrioni a tratti verticali. 5a, 4c

L4 35m. Superare alcuni interessanti passaggi su terreno più ripido. 4c, 4a

L5 40m. Con divertente arrampicata portarsi alla base di un’evidente camino. 5a, 4a

L6 35m. Continuare nel camino e uscire sulle placche a sinistra. 5a, 4c

L7 35m. Superare facili torrioncini e uno sperone verticale. 5a, 4a

L8 40m. Seguire la cresta poi spostarsi a sinistra su facili cenge. 4b

L9 35m. Raggiungere la cengia posta alla base del torrione bifido della cresta Est. 4a, 3c Attraversare a sinistra per una trentina di metri e portarsi in un ampio canale.

L10 35m. Superare un tratto verticale e poi le placche di lato al canale. 5a

L11 35m. Continuare lungo le belle placche. 4a, 3c

L12 35m. Seguire la cresta e brevi risalti. 3c, 4a

L13 35m. Continuare lungo l’evidente sperone, con un ultimo passo verticale si raggiunge l’ultima sosta e la croce di vetta. 4c, 5a